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Le SNALC accueille avec de fortes craintes les annonces faites par le président de la République sur une énième réforme de la voie professionnelle. Si le budget affiché d’un milliard est loin d’être ridicule, rappelons que l’essentiel de la somme sera absorbé par la mesure de gratification des élèves, qui n’a pas d’impact réel sur la structuration de nos établissements ni de nos formations.
Deux annonces nous semblent inacceptables en l’état. Tout d’abord l’instrumentalisation des lycées professionnels au service des branches professionnelles, dans un « adéquationnisme » qui fait passer l’École de la République au second plan, loin derrière les intérêts économiques à court terme.
Si le SNALC n’avait aucun souci avec le fait de rendre transparents les taux d’insertion de tel ou tel bac, il considère que le raisonnement simpliste du « fermons les sections non insérantes et ouvrons des sections insérantes » est à courte vue. On oublie que les professeurs de lycées professionnels forment aussi et avant tout des élèves devant disposer d’une large culture générale et professionnelle, et non des exécutants kleenex dont on se débarrasse cinq ou dix ans plus tard car leur formation ne correspond plus aux derniers souhaits en date des entreprises.
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Bien que des remarques du SNALC aient été prises en compte dans la note de service publiée ce 23 mai, notre syndicat ne peut être satisfait.
En premier lieu, parce que nous restons opposés à la logique qui préside à la mise en place de cet objet. Pour nous la mission de transmission et de développement de l’esprit critique doit prédominer surtout à notre époque où les bases des élèves de collège sont reconnues comme fragiles. La cinquième n’est pas le temps idéal pour mettre en place une découverte des métiers.
Par ailleurs, ce texte et le dispositif qu’il entend installer illustrent parfaitement des maux qui deviennent plus que récurrents dans notre institution.
Après une expérimentation fort courte, un dispositif va être généralisé sans qu’aucune analyse sérieuse ni aucun diagnostic partagé n’existent.
Le contenu, les objectifs et les moyens sont très flous alors que les contraintes organisationnelles sont fortes et rejetées au niveau local compliquant la vie de TOUS les personnels tout en menant à la création d’un référent qui, après avoir signé un pacte, devra courir de la Région au Rectorat en passant par des entreprises, des lycées, des associations…
Plus que jamais, le SNALC attend du Ministère qu’il prenne VRAIMENT le temps de la concertation et de la réflexion pour ne plus voir des dispositifs informes et sans fond devoir être mis en place à la hâte.
Découverte des métiers : une énième usine à gaz